2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 20:20

J'ai écrit ce post car j'ai vécu le deuil de la personne qui comptait le plus dans ma vie. Quand j'ai cherché des idées pour aller mieux, que ce soit sur Internet ou dans les livres, j'ai eu l'impression d'avoir à réinventer la roue...

Voici toutes les techniques qui m'ont permis d'aller vraiment mieux en quelques mois seulement. Je les ai trouvées moi-même pour la plupart, je ne sais pas du tout si elles fonctionneront pour vous.

 

 

Si on voit le décès arriver (sinon passer au chapitre suivant)

> Dans le cas d'une maladie sans issue : se dire que la situation est telle qu'elle est mais ce que l'on peut encore faire, c'est tout faire pour que ces derniers mois/semaines/jours, se passent le mieux possible.

>Lorsqu'on a au moins quelques jours devant soi avant le décès, savoir que la personne la plus importante de notre vie ne retiendra que les bons moments dans ses derniers instants. C'est ce que m'a dit une amie et cela m'a poussée à poser une question importante pour moi à ma personne en fin de vie, alors que j'hésitais, car j'avais peur que la réponse me laisse dans un état pire que l'ignorance de la réponse.  Il faut alors absolument lui demander ce qu'on a à lui demander en lui disant que cela est très important psychologiquement pour nous. Sans cette amie, je ne l'aurais assurément pas fait et après, il aurait été trop tard. Je me serais enlevé à moi-même une clé de guérison. Cela vaut bien sûr pour une personne qui nous aime inconditionnellement, sinon les réponses peuvent éventuellement faire plus mal que bien...

 

>Noter autant que possible toutes ces paroles dites pendant les derniers jours et les derniers moments. Les nôtres, les siennes. Après, ça va être l'ouragan et la mémoire occultera tout cela, ce qui est dommage, car cela sera très utile dans quelques mois, lorsqu'on le relira, et nous aidera à passer des caps.

 

>Pas de sentiment de colère déplacé : alors qu'on s'accuse soi-même de n'avoir pas assez assuré, de n'avoir pas assez été là, savoir que la personne qui part se fait du souci pour nous et, même si elle ne nous le dit pas ou n'a pas eu le temps de nous le dire, s'en veut de partir "si tôt" et nous prie de l'excuser. Je le sais car c'est ce qui m'est arrivé alors que je ne m'attendais pas à ces paroles, et il est finalement assez logique que cela soit pareil pour d'autres...

 

> Selon les spécialistes il est, paraît-il, indispensable voir le corps afin de constater de nos yeux que la personne ne vit plus. Personnellement, je ne recommencerai pas si un jour j'avais un prochain décès dans ma vie, car la vision ne s'effacera jamais, et j'aurais franchement préféré m'en passer, mais peut-être que votre cas est différent. Cette vision focalise notre esprit sur cet instant, et semble occulter tout le reste. Or, notre disparu(e) ne se résume tout de même pas à cet instant ! Il a été toute sa vie et cela a duré sacrément plus longtemps.

 

> Ne pas hésiter à demander à notre médecin un anxiolytique dès que nécessaire : cela ne règle pas les problèmes mais évite de couler et de les accumuler. Ne pas couler nous aide à garder la main sur notre vie, le temps de passer cette période.

 

 

Après le décès


>Connaître les 4 phases du deuil, afin de savoir que ce que nous traversons est normal (des dizaines de sites en parlent, je n'en parlerai donc pas ici)


>Conseil trouvé sur Internet :  ne prendre aucune grande décision dans l'année suivant le décès. J'ai pu constater que c'était un très bon conseil, à garder en tête.


>Mettre des rituels en place, selon notre style de vie. Par exemple, sortir faire une balade une heure le matin et une heure le soir. Mettre une neuvaine à l'église. Lire un bon livre avant d'aller dormir. Des choses qui nous cadrent et nous apaisent. Cela va durer quelques semaines ou quelques mois puis on les arrêtera progressivement lorsqu'on n'en ressentira plus la nécessité.


>Le désespoir nous submerge par 3 choses :

-la séparation et le manque qui en résulte,

-la perte d'un point fixe venant chambouler tout le reste de notre vie,

-l'impression que l'on n'a pas de prise sur ce qui nous arrive.
OR ON PEUT AVOIR PRISE, être actif et non victime. On peut faire autre chose que d'"attendre que ça passe", que de s'enfoncer dans notre désespoir sans espoir d'en voir le bout. Seule la prise en main de ce qui nous arrive va permettre d'aller mieux et assez vite. Même pour la perte de la seule personne qui comptait vraiment dans notre vie. Se guérir du traumatisme ou bien cultiver son chagrin, il faut choisir dès maintenant. Cela ne signifie pas de réprimer ses émotions. Il faut exprimer ses émotions mais rester actif pour aller mieux.


>La première chose, c'est de régler les aspects matériels immédiats.


>La deuxième chose à se dire, c'est que dans deux mois, il y aura du chemin de fait. Se raccrocher à cela. Et deux mois après, on constatera que certes, il reste du chemin à faire, mais on préfèrera être maintenant qu'il y a deux mois en arrière au moment de ce terrible décès. Et se dire, à nouveau, que dans deux mois encore, on ira encore mieux etc. Les pics de douleur vont finir par de plus en plus s'espacer et être de plus en plus gérables. On pourra enfin vivre normalement et "allumer l'interrupteur" lorsqu'on veut penser à son disparu(e), être triste, puis "éteindre l'interrupteur" et retrouver immédiatement un bon état émotionnel. L'image de l'interrupteur n'est pas la plus poétique, mais c'est la plus claire...

 

>La troisième chose, c'est de trouver de nouvelles sources de plaisir, au jour le jour : elles sont faciles à trouver, c'est les choses qu'on voulait faire mais qu'on ne pouvait pas faire avec notre personne à nous. Par exemple changer la déco de l'appartement et la mettre dans nos goûts à nous. Par exemple pour la nourriture. Même en se forçant, il est impossible de manger alors qu'on adorait jusque là cuisiner. Tester de nouvelles recettes, qu'on n'aurait jamais mangées avant. Par exemple pour la déco de Noël : notre disparu aimait les sapins verts avec des guirlandes brillantes et multicolores ? J'opte pour un petit sapin blanc neige avec des décos en bois. Retrouver des rêves oubliés, des lieux où l'on a toujours eu envie d'aller... Et petit à petit, sans même s'en apercevoir, on va s'offrir de plus en plus de ces petits moments de plaisir vont nous remettre dans une dynamique agréable.

 

>Quatrième chose : écrire. Beaucoup de gens n'aiment pas écrire et pourtant, écrire peut vraiment faire avancer notre deuil de 70%. Lorsqu'on parle, on brasse, on répète, on développe un peu trop notre idée puis on se rend compte qu'on aurait préféré pas dire certaines choses, et, dans tous les cas, on ne sait même plus, à la fin de l'heure, ce qu'on a dit, et on est quitte pour recommencer le lendemain. Parler est néanmoins tout à fait utile et important par exemple pour évacuer le stress ou bien avoir un feedback sur l'étape où nous en sommes. Ecrire permet de se donner une structure pour avancer. C'est notre capacité à trouver des idées, à structurer et à nous consoler à partir de choses concrètes et logiques qui vont être la clé d'une réussite rapide. Ne pas essayer de faire de belles phrases : c'est pas la philo du Bac, hein. Ne pas choisir le plus beau carnet de la librairie pour écrire : on n'osera ni le barbouiller ni se lâcher comme on le ferait sur un gros tas de feuilles de brouillon.

Conseil : écrire une fois ou deux par semaine n'est pas efficace, s'astreindre à au moins 10 mn par jour, tous les jours.

 

Comment s'y prendre pour écrire ??
Voici la meilleure technique que j'ai trouvé pour arriver à avoir prise sur mon deuil et à arriver à aller mieux. Elle consiste à localiser la douleur. Elle m'a été inspirée par le physicien Etienne Klein qui explique en substance que, pour continuer à avancer en trail alors qu'on a mal au genou, il faut se dire "ce n'est pas tout mon être qui a mal, c'est seulement le genou". Je ne suis pas sûre que cela fonctionne pour le genou, mais j'ai appliqué ça à mon deuil et ça a fonctionné.
A chaque fois que l'horreur de la mort et de la séparation me submergeait, j'écrivais en isolant très précisément le point exact sur lequel portait ma douleur du jour. Ca variait d'un jour à l'autre, mais au final, au bout d'un moment, c'étaient toujours les mêmes points qui revenaient (une dizaine).
Par exemple j'écrivais " Ce n'est pas ma vie tout entière qui va mal, c'est le SOUVENIR de la dernière semaine d'hôpital qui me fait mal".

Donc, au lieu d'être face à un désespoir informe et béant, j'étais face à un élément très concret. A partir de là, je notais divers éléments de consolation (plus ou moins convaincants, mais peu importe, car, à force de réfléchir, on finit par réellement trouver les bonnes phrases). Au fil des jours, j'ai dégagé pour chacun de ces 10 points douloureux 10 consolations très ciblées et efficaces. On sait qu'on a trouvé la bonne consolation quand elle nous paraît comme une évidence et que la douleur est tout de suite apaisée par cette phrase à chaque fois qu'elle réapparait. Par exemple : je n'ose pas prendre connaissance du dossier médical. On m'a dit que c'était un cancer du côlon déjà métastasé au foie, mais il n'y a guère eu de symptôme et les analyses n'étaient pas terminées au moment du décès. Si le décès est dû à un cancer en phase terminale, je sais que je n'aurais rien pu faire et je peux accepter. Si le décès est dû à une occlusion intestinale, sans cancer, j'exploserai psychologiquement car c'est moi qui n'aurait pas réagi quand il était encore temps. Je préfère alors rester dans le doute pendant plusieurs semaines plutôt que de consulter le dossier médical et risquer d'apprendre que j'aurais pu éviter ça. Puis, au bout de 2 mois, je me rappelle soudain d'un symptôme caractéristique du cancer du foie : saignement de nez abondant et unilatéral. C'est arrivé deux fois, mais il est arrivé tellement de choses depuis que je ne m'en rappelais même plus... Du coup, il m'est à présent inutile de regarder le dossier car je sais que c'était bien un cancer en phase terminale, que je ne pouvais rien faire, et je l'accepte plus simplement.

 

>On arrivera même, à force, à trouver un sens à cette disparition. Peut-être pas la vraie raison, bien sûr, mais une raison que notre cerveau à nous, trouvera logique et acceptera : "On meurt quand on a fini de remplir sa mission sur Terre ". "Dieu l'a rappelée". "Quelqu'un qui lui était cher dans une précédente vie avait besoin de lui absolument et immédiatement, c'est pourquoi il est parti précipitamment pour aller l'aider". "Il a voulu griller les étapes et vivre fort en une seule vie, c'est pourquoi il a eu beaucoup d'embûches et a beaucoup évolué". "Elle disait toujours qu'il ne faut pas repousser la mort quand on sait que notre heure est arrivée, car ceux qui l'ont fait sont mort plus tard dans de bien pires conditions que ce qu'ils auraient eu la première fois". "Cet obstacle m'a été envoyé par Dieu pour me rendre meilleur et plus éveillé" "Au moins il ne souffre plus"... Tout dépend de notre sensibilité, de nos expériences et pensées, de la personnalité de notre personne disparue.


>A chaque fois que l'on va trouver sa consolation à une partie de son chagrin, ce chagrin va diminuer d'intensité, à chaque étape. Faire la liste de toutes ces consolations et l'afficher sur le frigo, afin de pouvoir la consulter facilement si le chagrin nous submerge à nouveau. On finira par la connaître par coeur et cela nous apaisera efficacement à long terme.


>Dès le départ et à chaque étape franchie, mesurer notre taux d'entrain. Par exemple : "j'en suis à 30% de mon entrain habituel", "j'en suis à 70% de mon entrain habituel". Cela permet de voir la progression dans notre deuil, nous encourage et nous donne une image précise de là où nous en sommes.


>A intervalles, parler à quelqu'un en lui donnant le résultat de nos pérégrinations dans l'univers du deuil, mais lui épargner tout le développement qui a nous permis d'en arriver là. Cela permet au cerveau d'entendre nos conclusions, et nous permet de passer à autre chose. Pour cette fonction précise, peu importe si on ne connait pas ces gens, ou si ces gens n'ont pas grand feedback à nous donner. Ils sont annexes. Je suppose que le service téléphonique 24h/24 d'écoute au deuil est une bonne chose, mais la seule fois où j'ai essayé de les appeler, il n'y avait personne au bout du fil...


>Mais parfois on stagne et les semaines s'enchaînent où l'on a envie de pleurer en permanence et on a l'impression de pas arriver à s'en sortir. Or, nous ne voulons pas couler. Là, éviter d'afficher la photo notre disparu(e) sur les murs (ou la retirer si elle y était, pour la mettre dans un endroit moins passant). A ce stade, cela ne fait que donner du combustible notre chagrin et ce n'est vraiment pas nécessaire. Pour surmonter ce passage, une technique très efficace : se donner un moment précis dans la journée consacré à notre deuil, à nos pleurs, au souvenir de notre disparu(e). Et le reste du temps, s'autoriser à ne pas y penser. Au moins le temps de surmonter ce passage où nous sommes bloqués. Autre technique efficace à mettre en place : reprendre les rituels "de survie" que l'on avait mis en place au tout début du deuil.


>Les cauchemars. C'est toujours le même, décliné sous diverses formes. La personne va mourir, on n'arrive pas à la sauver. Ou alors elle est là et on y comprend plus rien et il faut vite aller à la mairie faire annuler le certificat de décès. Horrible.
Solution : avant d'aller se coucher, écrire un bon souvenir d'un moment qu'on a eu ensemble. Inutile de vouloir écrire bien. Ecrire pendant 15 mn ce souvenir puis aller se coucher, avec un anxiolytique si nécessaire, mais personnellement, les anxiolitiques n'avaient aucun effet sur mes cauchemars.


>Flashbacks. Ces dernières journées nous hantent à n'en plus finir. Les images, les détails, les sons, les gens, tout est inscrit au fer rouge et même en travaillant ou en lisant, on les a devant les yeux. Au bout de quelques mois, c'était toujours là et impossible de trouver une solution pour atténuer ça. A force de réfléchir, j'ai fini par me rappeler que ce type de flashbacks permanent était le symptôme d'un stress post-traumatique. J'ai vérifié sur Internet les causes et les symptômes et j'ai découvert que cela peut arriver lors du décès d'un proche. Puis je me suis souvenue d'un article qui parlait du traitement du stress post-traumatique très efficacement par l'EMDR. Le seul rendez-vous que j'ai trouvé était à deux mois de distance... Mais je me suis aperçue dès le lendemain que le simple fait d'avoir mis un mot sur ce trouble l'avait structuré et l'avait fait cessé.

 

>Fêtes, anniversaires et anniversaires de décès. Pour Noël, soyons francs, si le décès tombe en novembre ou décembre, la meilleure chose est que des amis vous invitent. Pas forcément au réveillon, mais ne serait-ce que pour prendre un café. Faisons un cadeau qui les touchera au coeur comme leur invitation a touché le nôtre. D'une manière générale, essayer de ne pas trop accorder d'importance à des fêtes imposées : personnellement, je n'ai jamais aimé ce concept où tout le monde a l'obligation d'être heureux précisément ce jour-là alors que tant de gens ont tant de raisons de ne pas l'être.
>Anniversaires, fêtes des mères et autres : prévoir une journée spéciale. Par exemple la constitution de beaux albums photos. Ou avancer un projet qui lui tenait à coeur.
>Conseil d'une amie néo-zélandaise pour l'anniversaire du décès : ne pas être là où on était au moment où on a appris le décès. Aller faire un tour dans un autre département, une autre ville, prendre l'air.  Pour ma part, j'ai décidé d'aller, chaque année, visiter pour cette date l'un des lieux "porte-bonheur" de France et de faire un voeu pour mon disparu(e).


>Garder un moment de la journée pour lui parler. J'imagine que même les plus cartésiens d'entre nous le font. Lui dire qu'on l'aime très fort. Il n'est jamais trop tard pour se dire que l'on s'aime quand on s'est aimé pendant de si nombreuses années. ... Ne pas s'en priver. Je le fais en me réveillant et en allant dormir, en lui souhaitant des tas de choses super.

 

>Où est-il passé ? Va-t-il bien ? Nous reverrons-nous ?
Alors qu'on vivait une foi tranquille avant le deuil, tout semble bousculé. L'athée et le dévot n'ont pas ce problème, mais peut-être sommes-nous nombreux à être un peu entre les deux. Croire en Dieu et en l'au-delà mais ne pas croire en le dogme, ce n'est pas très confortable... même si nous avons la sensation que cela nous correspond mieux. Nous nous faisons un souci d'encre pour l'âme de notre disparu(e), quand bien même celui-ci a-t-il mené une vie exemplaire : va-t-il bien, est-il bien entouré, est-il récompensé etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc... ? Nous nous faisons plus de souci pour lui que pour nous....
Voilà le conseil d'une amie : mettre dans une boîte des objets ou des phrases avec tout ce que l'on souhaite à l'âme de notre disparu(e) puis fixer cette boîte dans un arbre du jardin ou l'enterrer près d'un rocher. Il faut que ce soit un endroit spécial. Et là nous pourrons aller à cet endroit pour nous recueillir sur tout ce que nous souhaitons de bon à notre disparu(e). Pour ma part, n'ayant pas de jardin et aimant écrire des histoires humoristiques, j'ai continué pendant quelques mois à écrire la vie de moi ici et de mon disparu(e) là-bas, en imaginant plein de bonnes choses pour lui. Il est prouvé scientifiquement que le cerveau finit par se convaincre de ce qu'on lui répète. Et cela apaise terriblement notre cerveau quand on lui parle.


>Nous étions immortels jusqu'à ce jour : c'est terminé. Nous n'avons plus une seule minute à perdre. En conséquence, sortir absolument toutes les personnes toxiques et faire la liste des choses que nous voulons absolument réaliser avant notre propre fin. Aller à l'essentiel.

 

> Nous faire aider par un psy sur nos autres problèmes si on en a (manque de confiance en soi, tempérament colérique, timidité....). J'ai testé la PNL et j'ai remarqué que je vivais mieux le deuil quand ma tête avait colmaté ses propres failles. En revanche le groupe de parole sur le deuil non seulement ne m'a pas servi mais m'a enfoncée, avec des animateurs qui vous sortent des phrases comme "il faut boire votre deuil jusqu'à la lie et attendre que ça passe". Si j'avais "attendu que ça passe", où serais-je aujourd'hui ? ?

 

> D'une manière générale, trouver au moins une idée (même petite) par jour, pour améliorer notre existence, quel qu'en soit le domaine. C'est terriblement efficace...

 

>Savoir que dans quelques mois, si nous nous occupons activement de notre deuil, nous serons réellement plus apaisés. Nous auront également retrouvé toute notre énergie. Il n'y a pas à avoir honte à moins souffrir, au contraire il faut plutôt être fiers de nous. Cela ne signifie pas que l'on n'aime plus notre disparu(e) ou que l'on ne pense pas à lui, au contraire. Notre disparu(e) sera content de nous aussi. Plus il nous aime, moins il a envie de nous voir souffrir, que penserait-on à sa place ?

Autre idée : nous ne nous sentons pas capables de surmonter notre chagrin mais si on nous disait qu'il faut ne pas donner à la vie ce plaisir qu'elle a de nous voir souffrir, alors là, assez curieusement, nous nous sentons capables de résister longtemps et très vaillamment...

Par ailleurs, nous pensons à notre séparation d'avec le disparu(e), mais nous pensons peut être moins à la séparation du disparu(e) d'avec nous... Qu'il nous voie battant et en forme, est probablement le meilleur moyen de l'aider à mieux vivre cette séparation aussi.

L'être humain est fondamentalement un être adaptable, même à des choses auxquelles il n'aurait jamais cru être capable de s'adapter. L'être humain est tout aussi fondamentalement un être patient. Nous aurons la patience d'attendre de  revoir notre disparu(e), car nous savons que le lien est psychologiquement indestructible. Victor Hugo n'a-t-il pas dit " L'amour immatériel est éternel, parce que l'être qui l'éprouve ne peut mourir. Ce sont nos âmes qui s'aiment et non nos corps" ? C'est Victor Hugo, tout de même, au cerveau bien plus grand que le nôtre...

On peut supposer qu'il sait de quoi il parle et lui faire confiance^^.

 

(Image ci-dessus non dessinée par mes soins je ne connais pas l'auteur.)

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